Le vaisseau militaire

Les Humains

Présente-t-on les humains ? Bipèdes à symétrie latérale, de sexualité bipolaire, dont la taille va de 1,40m à 2,50m, et la masse de 35kg à 200kg, ils respirent mélange oxygène-azote relativement fréquent dans l'univers. Artistes très honorables, excellents techniciens, soldats redoutables, ils se sont presque auto-anéantis dans leurs guerres pré-spatiales. Cette espèce stupéfiante a cependant su modérer peu à peu son incroyable agressivité, et s'insérer pour finir dans la Société Galactique.

Les humains sont divisés en myriades de groupes, de sous-groupes et d’ethnies certains existent depuis l'origine de l'espèce, d'autres sont les fruits de son adaptation aux conditions de vie locales. Un philosophe de la Société Galactique a dit un jour, en manière de boutade, qu'il existait chez les humains autant de classifications possibles que d'individus.

La faculté d'adaptation de l'espèce est phénoménale. L'humanité a colonisé des mondes laissés en friche par d'autres, entamant et menant à terme des travaux de terra formation titanesques. Aussi les mondes habités par des femme et des hommes sont-ils assez fréquents dans la Société Galactique.

 

Humains et Société Galactique

Les humains sont les enfants terribles de la Société Galactique. Fonceurs, batailleurs, c'est parmi eux que se recrutent les explorateurs les plus hardis, les combattants les plus farouches, les travailleurs les plus infatigables. Leur terrible passé a certes laissé une certaine appréhension au coeur des espèces pacifiques de la Société, et de fait les humains sont impliqués dans beaucoup de ses "sursauts ". Mais le sentiment dominant est une certaine satisfaction d'avoir cette espèce avec soi, plutôt que contre soi. Et de fait, les humains sont les peuples dont le fluide vital (le sang) a le plus coulé sur les frontières, pour que la paix demeure au centre. Un proverbe circule chez tous les peuples: accomplir une tâche impossible, gagner un combat sans espoir, se rendre en des lieux qui n'admettent pas d'intrus, et en revenir, sont appelés " des travaux d’humains ". Les vaisseaux civils construits par les humains sont de très bonnes unités. Leurs navires militaires n'ont quant à eux pas d'équivalent. Du plus petit des chasseurs aux cuirassés classe ETOILE SOLAIRE, les astronefs humains sont ce qui se fait de mieux. Et parmi eux, les DÉMONES.

 

Classe DÉMONES, ou de la difficulté d'utiliser les Déesses Infernales pour le bien des mondes civilisés.

" L’Esprit-Leader commandant la Trienne d’Appropriateurs de l’Entité B était satisfait. Le lourd cargo de la Société Galactique serait rejoint bien avant d'arriver en lieu sûr. Cette prise ajouterait encore à la gloire, déjà considérable, de l'Esprit-Leader, et lui vaudrait sûrement le droit à l'anéantissement Durant cette cérémonie, son corps serait détruit, et ses gènes récupérés afin d'être reproduits. Son esprit serait quant à lui intégré à un Cercle Supérieur afin de subir la formation qui en ferait un Maître-Esprit Guerrier et, plus tard peut-être, un Grand-Esprit.

Avec une sensualité guerrière qu'un humain aurait comprise, l'Esprit-Leader déploya ses Appropriateurs en éventail d'attaque. Puis il ordonna au Troisième de passer à l'abordage.

Mais il ne restait du Troisième qu'une boule de matière en fusion.

L'Esprit-Leader réagit avec promptitude. Un intrus, venant du Nadir, avait tiré par surprise, et lait mouche. Le Premier et le Deuxième virèrent en lasso vers lui. L'Esprit-Leader chercha la cible... Mais il y en avait maintenant six ! Contre-mesure électronique... Le Deuxième ouvrit le feu, et sa décharge traversa l'objectif sans l'affecter. Le Premier tira à son tour, sans plus d'effet. Puis le Deuxième explosa. Aussitôt après, le Premier fut atteint à son tour..

Dans son navire privé d'énergie, l'Esprit-Leader pensa à la chance qu'il avait eu de rencontrer cet adversaire. Il savait grâce à lui qu'il n'était pas prêt pour le Cercle Supérieur. Il remercia d'un salut silencieux le petit vaisseau humain au moment où celui-ci envoyait le coup final.

Le commandant du classe DÉMONE LA SUCCUBE coupa les cinq " fantômes " horriblement coûteux en énergie. Le pilote s'autorisa trois tonneaux de victoire, avant de replacer le navire en escorte auprès du cargo. "

 

LA SUCCUBE

LA SUCCUBE est une DÉMONE tout à fait classique. On peut la comparer à SESTERCE dans le sens où il s'agit d'un navire récent, qui a déjà été abondamment réparé, et qui finira tôt sa carrière... que ce soit chez un ferrailleur ou sous forme de plasma, entre deux étoiles. Ce type de vaisseau est la bonne à tout faire des autorités militaires galactiques escortes, reconnaissances lointaines, missions de sauvetage ou douanières l'astronef est aussi un forceur de blocus réputé. Bien qu'ayant coûté cher au contribuable, le prix du navire n'est pas excessif, la vieille règle d'amortissement liée à la grande série ayant joué.

 

Forme et structure

Le profilage extérieur de LA SUCCUBE est soumis au meilleur compromis possible pour affronter les atmosphères les plus variées, et de préférence à pleine vitesse ! L'extérieur est totalement tapissé d'armement (sol ou espace), de systèmes de communication et de détection. Les seules surfaces à peu près lisses sont les tuyères des moteurs, démesurées, les portes des tubes lance-projectiles (Star Torpedoes pour SPACE OPERA, Missiles pour TRAVELLER, Photon Torpedoes pour STAR TREK, etc ... ), le véhicule auxiliaire fixé sous le ventre, et, en cherchant bien, la toute petite porte d'un sas à usage humain.

 

Les ponts

L'intérieur choquerait un passager humain de POLLEN COSMIQUE. Non sur le plan de l'esthétique ou de l'hygiène : tout est clair, propre, relaxant pour l'oeil, il n'y a pas d'odeur incommodante, et la température ne bouge guère d'un agréable 19° Celsius. Ce que notre brave voyageur ne supporterait pas, c'est le manque total de modularité et d'adaptabilité qui sont justement deux des principes fondamentaux de la Société Galactique, principes que LA SUCCUBE est censée défendre. Quant au manque (apparent) de systèmes de sécurité, il ferait hurler notre visiteur : une fois passé le sas, il n'y a aucune cloison étanche prête à isoler les sections perforées par accident ou par combat !

Et que dirait un non-humain: le seul écosystème possible est le standard de base des mondes habités par les femmes et les hommes... Aucune possibilité d'accueillir dignement un être aquatique, inutile de compter voyager confortablement si l'on respire du fluor, et gare à son squelette si l'on ne supporte pas une gravité supérieure à 0,5 g. Le générateur d'écosystèmes est lourd, il consomme de l'énergie, il a besoin de réservoirs contenant des matières premières, bref, il n'a rien à faire sur un navire de bataille léger... Néanmoins, et en cas d'extrême besoin, la petite soute à échantillons peut être aménagée sommairement pour accueillir des créatures non-humaines. qui n'ont pas intérêt à être bien grosses.

Les cabines doubles sont minuscules. Elles contiennent deux couchettes superposées. Un rideau rigide et étanche isole chaque couchette en position " single " du bruit, du voisin, et du vide : en cas de décompression, le dormeur a le temps de se réveiller et d'enfiler son scaphandre léger (qui est glissé dans un compartiment sous l'oreiller), mais guère plus. Les deux couchettes d'une même cabine sont susceptibles d'être accolées, formant ainsi un grand lit qui occupe toute la surface de la pièce, pour les grands moments de tendresse. Mais l'on ne bénéficie alors d'aucune protection anti-décompression, aussi fait-on généralement vite l'amour, à bord de LA SUCCUBE. Chaque occupant dispose d'une armoire. Il y a deux sièges et une table, tous trois totalement escamotables. Les toilettes et les " douches " (qui n'utilisent pas d'eau) sont communes, et occupent l'espace d'une cabine.

Le seul lieu de détente est un salon, qui fait aussi office de cuisine, de carré et d'infirmerie, les banquettes étant également des blocs médicaux. Tous les équipements, de la table de bridge à la cuisinière sont escamotables dans les parois. Seuls, deux bancs sont inamovibles : ce sont également des unités médicales de soins intensifs (auto-docs). Combien d'astronautes, revenant d'un combat, se sont-ils assis sur ces coffres contenant leurs camarades blessés ?

Le navire ne possède ni " passerelle ", ni " salle des machines ", mais un espace de travail où s'effectuent le pilotage, la surveillance des systèmes de propulsion, de navigation, de maintien de vie, et la conduite des unités de tir... C'est l'endroit le plus vaste et spacieux du navire. La coque peut y être rendue transparente à volonté. Au sol, c'est un deuxième salon. En vol, il est interdit de s'y réunir, mais cette règle est assez peu suivie. Il est fréquent que des astronautes au repos viennent tenir silencieusement compagnie un petit moment à leurs camarades de quart, leur apportant café, thé et tabac, des drogues fort prisées des humains.

Il existe trois petites soutes. La première, la Sainte-Barbe, contient les armures de combat et les armes de l'équipage et des commandos de marines embarqués. Une autre stocke les aliments et les produits nécessaires à la vie à bord. Une troisième, minuscule, est destinée aux marchandises et aux échantillons.

 

Performances... 60 % de moteurs...

Le cahier des charges est évident. La vitesse et la manoeuvrabilité de LA SUCCUBE sont ses raisons d'être. Il faut pouvoir courir après les contrebandiers, répondre rapidement aux appels de détresse, se rendre à pleine vitesse sur les lieux de combat, échapper aux avisos, escorteurs rapides et autres croiseurs. Néanmoins, et de façon relativement surprenante, notre DÉMONE peut voyager relativement loin et longtemps, si elle économise son carburant. On notera cependant que tous les jeux n'autorisent pas cette option. Dans ce cas, notre infernale amie opèrera à partir d'un navire-mère lors des missions lointaines.

 

Armement.. 60 % de canons...

On se souvient que l'armement de SESTERCE a pour but la " dérentabilisation " d'une attaque de pirates : un forban hésitera peut-être à attaquer s'il craint le coût des réparations. Mais SESTERCE ne mènera JAMAIS un duel à son terme : un adversaire, même très endommagé, peut toujours envoyer une salve fort destructrice. Le commandant d'un navire militaire de maintien de l'ordre ne suit pas ce type de raisonnement. Il y a derrière lui les ressources d'une entité politique, pour laquelle le prix d'un astronef n'est qu'une peccadille. E l'une des missions de LA SUCCUBE est de détruire les pirates, quelles qu'en soient les conséquences.

Pour les mêmes raisons, au combat contre d'autres navires militaires, LA SUCCUBE ne peut donc se contenter d'endommager ses adversaires, espérant qu'ils abandonnent la poursuite. Elle doit es stopper s'ils sont trop rapides pour elle, et les détruire s'ils risquent de signaler sa présence. Oui : canons, torpilles et magasins de missiles prennent de la place, à bord.

 

Electronique et systèmes informatiques

Le réseau de calculateurs embarqués est si dense, si redondant que le navire au combat possède jusqu'au bout une assistance informatique minimale, même s'il est percé de toutes parts ; voilà pour le hardware!

Le côté " soft " est une triple entité :

LA SUCCUBE possède des logiciels commerciaux très corrects pour la navigation, la bibliographie, l'histoire, bref ce que l'on trouve sur tous 1es vaisseaux civils.
La seconde facette de l'entité est composée de logiciels protégés. Ils traitent des techniques touchant les matériels secrets embarqués, des pages obscures de l'histoire galactique auxquelles, sait-on jamais, l'équipage pourrait avoir à faire appel, des algorithmes de poursuite et d'esquive. Il n'est pas tout à fait exclu que des informaticiens puissent forcer les barrages effroyablement complexes qui protègent ces carnets confidentiels. Ce seraient des cracks, courageux ou inconscients : à la moindre " fausse manip ", tout ce qui peut exploser sur LA SUCCUBE s'exécuterait joyeusement, y compris les réservoirs d'eau douce !
La troisième partie de l'architecture informatique de la DÉMONE est un logiciel de gestion hautement évolué qui chapeaute toutes les activités biologiques, informatiques ou mécanique du navire. Il commande les robots de maintenance, allume et éteint les lumières lors des allées et venues de l'équipage, prépare le café, et toute une foule de choses essentielles ou frivoles. On peut s'adresser à lui par l'intermédiaire de terminaux (utilisés de façon rarissime), ou le souvent par la parole. Le logiciel répond et sa voix, féminine, douce, langoureuse et un peu rauque, convient très bien à la classe et au nom du navire. Mieux : les concepteurs ont pourvu l'élaborateur sémantique d'un caractère de garce vicieuse et adorable. Aussi l'équipage pour habitude de s'adresser non au système informatique, mais à LA SUCCUBE, d'où une extrême personnalisation du navire, et de curieux dialogues comme :

LA FEMME: " Que fout Maïga, espèce de voyeuse ? Il aurait dû me relever puis trois minutes. "

LA SUCCUBE (langoureuse et ironique) : "  Je crois qu'il est endormi les bras de Djemilah. "

LA FEMME: " Endormi avec Djemilah, dans son lit ? Incroyable ! Tu n'inventes pas ça pour me faire râler, sale garce ? "

LA SUCCUBE (langoureuse et pensive) : " Inventé ? Tiens, non, mais j'y penserai pour la prochaine fois. Je les réveille ? "

LA FEMME: " Un petit peu, oui. Et avec les lances à incendie. Et réserve-moi la salle de bain. "

LA SUCCUBE (langoureuse et servile) : " Bien Maîtresse ! "

LA FEMME: " Ta gueule! "

LA SUCCUBE laisse échapper un petit rire irrespectueux.

Certains philosophes, et certains psychologues, avaient argué que cette extrême personnalisation était nocive, des équipages entiers étant morts de s'être battus pour sauver leur navire même quand tout espoir était perdu, jusqu'à la déraison. Ordre avait été donné de démonter les élaborateurs sémantiques. Et la flotte humaine avait connu sa plus grosse rébellion, les factieux allant du plus petit technicien jusqu'au grand amiral. Les autorités de la Société Galactique avaient fait rapidement, mais dignement, machine arrière. Néanmoins... deux très vieux films (des images animées en deux dimensions) sont régulièrement montrés aux équipages: " 2001, a space odyssey ", et " ALIEN ".

 

Le véhicule auxiliaire

Selon le type de mission, c'est un petit aéronef, ou bien un char de combat planétaire. L'aéronef a des possibilités sol-atmosphère-espace, et peut dans certains cas être camouflé en véhicule c couleur locale ". Le char de combat est un véhicule léger, rapide, destiné aux situations où un certain manque de finesse s'avère indispensable.

 

L'équipage ... et l'équipage est à cheval dessus.

LA SUCCUBE n'a pas de port d'attache fixe. Au gré des escortes et des coups de main, elle voyage d'un bout à l'autre des frontières de la Société Galactique. Les militaires qui la pilotent sont des romanichels, qui revoient leur monde natal une fois tous les cinq ans en moyenne. Entassés les uns sur les autres, exposés aux dangers les plus divers, payés tout juste décemment pour le travail qu'ils accomplissent, ces êtres ont des mentalités très particulières. Fiers, cyniques, rigoureux, ce sont des hooligans en paroles, et des modèles de discipline dans leurs actes. Leurs escales sur des mondes " sûrs " sont l'occasion d'orgies sensorielles débridées: " De quoi demain sera-t-il fait ? Brûlons nos vies avant que l’Entité B ne brûle nos corps... ".

Même sur les planètes où la loi est la plus sévère à l'encontre des exactions d'astronautes en bordée, les autorités judiciaires sont particulièrement tolérantes. Mais tout le monde est là à l'heure du décollage, dessaoulé et prêt à remplir sa tâche.

L'équilibre des sexes est toujours rigoureusement respecté. Dans le passé de l'espèce humaine, les corps d'élites furent exclusivement composés de mâles, plus forts musculairement. C'était avant l'ère des armes presse-bouton, et des armures de combat assistées. Il subsiste parfois quelques-unes de ces curieuses rivalités humaines quant à la répartition des partenaires, mais, là encore, l'espèce a fait quelques progrès.

Commandés par l'équipage ou par le logiciel " intelligent " de LA SUCCUBE, les robots s'occupent des travaux de grosse mécanique, remplissent les tâches ménagères. Pour les systèmes de jeu qui les autorisent, des robots de combat sont plus faciles à transporter dans une DÉMONE que des commandos de marines en chair et en os : ils se rangent dans un placard, ne réclament aucun salaire, ne se plaignent pas de la qualité de la nourriture (le plus souvent excellente, il est vrai), et ne sont pas susceptibles de se révolter... s'ils sont convenablement programmés. Produit consommable par excellence, substitut de la chair à canons des époques révolues, le robot de combat ne laisse pas de famille derrière lui, et économise ainsi au contribuable le prix des pensions.

 

Micromodules

L'enfant-dieu de Candilène

On peut utiliser LA SUCCUBE dans le même scénario que SESTERCE: au lieu d'être des brigands, les PJ sont chargés, sur la foi de vagues indices, de se rendre sur Candilène où une action va être entreprise pour déconsidérer la Société Galactique. Laquelle ? Mystère ! La DÉMONE et son équipage vont donc

chercher ce qui peut bien déconsidérer la Société Galactique, qui a le vent en poupe ;
tenter de prévenir l'action en cours (au milieu des intrigues de gracieux polypes de chair effroyablement politisés) ;
si la prévention échoue, courir après les ravisseurs, colleter le navire de JUSTE NÉGOCE, affronter le vaisseau de l'Entité B, le tout sans attenter à la vie du jeune Polype Sacré... La réussite d'une telle mission sera extrêmement gratifiante...

 

Le rebelle

Les opposants aux régimes totalitaires sont souvent tentés de quitter le sol où ils sont venus à la vie, dans l'attente de jours meilleurs. Si certains sont purement abandonnés à leur sort, d'autres présentent pour la Société Galactique un intérêt extraordinaire : les savants, certains politiciens, des industriels, et parfois des artistes ou des militaires.

Tom-Tom est un monde de l'Entité B. Ses habitants sont des sortes d'anthropoïdes au cycle vital compliqué, mais qui supportent fort bien les écosystèmes semblables à celui de la Terre. Sirty le Preux, un général d'infanterie, a fait savoir aux Autorités Galactiques qu'il aimerait bien changer d'air, et qu'il est prêt à payer sa sécurité au prix qu'il faudra. Seulement, l'être est " brûlé " parmi les siens, et ne peut communiquer avec la Société Galactique que par le prudent biais de quelque marchand de l'Entité A (la petite puissance indépendante) de passage. De plus, il commence à être à court d'argent, or une cavale coûte fort cher: si la Société veut mettre la main sur les renseignements détenus par l'être, elle a intérêt à se dépêcher.

Les marchands de l'Entité A sont disposés à assurer l'évacuation du rebelle. LA SUCCUBE doit donc se rendre sur Opportune, un monde de l'Entité A, et prendre contact avec les commerçants qui ont assuré la liaison. L'équipage devra vérifier la validité desdits renseignements, discuter du prix de l'évacuation, mettre la somme en consignation (en payant éventuellement une avance " pour les frais "), puis attendre. Oui, mais Voilà...

C'est la fin des pourparlers (que le MJ est invité à rendre coriaces). Les marchands viennent tout juste de donner le lieu où le rebelle est caché, en signe de bonne foi. Soudain, un des PJ remarque in extremis un objet style grenade qui arrive dans la pièce. Tous les PJ sont épargnés, ou légèrement blessés, alors que les commerçants, de lourdes créatures pachydermiques, sont tués ou n'en ont plus pour longtemps. Une enquête éclair fera découvrir aux PJ qu'un petit cargo lent de l'Entité B, piloté par des armoires à glaces (évoquant des ours Kodiak) vient de décoller. Le descriptif des créatures cadre parfaitement avec les forces de sécurité de l'Entité B : des bouchers, courageux, subtils et rusés. Les adversaires de la Société Galactique savent visiblement où est caché Sirty le Preux.

Les PJ doivent décoller à leur tour, et alors commence une course-poursuite infernale. Choisiront-ils de détruire le petit cargo ? Il n'est pas certain que ce soit faisable. Reste à le prendre de vitesse, et à se rendre sur Tom-Tom pour embarquer le rebelle. Le MJ doit dire qu'un vol à haut risque, à travers l'espace de l'Entité B, et un atterrissage discret sur Tom-Tom sont tout juste réalisables. Il préparera bien des péripéties, afin que LA SUCCUBE revienne fort âbimée, et son équipage ravi...