LES PRAESODIUS

Le Praesodius est un volatile de Tartan IV, monde dur s'il en est II vit en colonie sur le Trégrokon, animal lent et colossal Le gros protège les petits des prédateurs rampants qui dévorent les nids. Le petit prend son vol et attaque avec sauvagerie les oiseaux-aiguilles, prédateurs capables de dévorer n'importe quelle masse de muscles en quelques minutes, en forant des galeries dans les chairs, n'épargnant pas même les os. Admiratifs, les Zmirrions baptisèrent ainsi leur plus redoutable chasseur monoplace.

Forme et structure

L'appareil affecte la forme d'un avion atmosphérique. Quinze mètres de long, huit mètres d'envergure, quatre mètres de haut: l'engin est admirablement proportionné. Les " entrées d'air " que l'on distingue sur le sommet de l'aile delta sont les inverseurs de poussée (reverses). On notera que les moteurs sont susceptibles d'être changés en quelques minutes, s'ils sont endommagés, ou bien si un modèle plus perfectionné est disponible.

Habitacle

Épaisse comme une bulle de savon, une verrière (canopy) oblongue donne une très large visibilité directe au pilote. Elle surmonte le " baquet ". C'est une installation modulaire adaptée aux Zmirrions, qui peut être ôtée et remplacée par le peuple qui achète l'engin, pourvu que les êtres qui le composent puissent tenir dans un espace de 1,6 m de long x 0,8 m de large x 1,1 m de haut. Certaines créatures de très petite taille arrivent à transformer ainsi l'appareil en biplace. D'autres parviennent juste à se couler dans l'habitacle.

Performances dans le vide

L'accélération des PRAESODIUS aplatirait les plus solides des êtres, même ceux dont le monde natal est à forte gravité, si l'on n'avait heureusement inventé les compensateurs d'inertie (ces appareils peuvent cependant se trouver saturés, le pilote encaisse alors des G). La vitesse de pointe laisse les DEMONES sur place. Quant au rayon de virage, les Zmirrions n'en sont pas peu fiers ! La distance franchissable, en revanche, reste assez faible et l'appareil est incapable de vols supralumineux.

Vol atmosphérique

L'engin décolle et se pose à la verticale. Accélération et vitesse de pointe sont évidemment limitées, en vol atmosphérique, par la densité et la nature du gaz ou du liquide porteur. Mais les ailes permettent alors de virer encore plus sec, et savoir tourner court est la raison d'être d'un chasseur... De plus, la présence d'une atmosphère augmente notablement l'autonomie de l'appareil.

Armement

Les seules armes fixes sont deux canons dans l'axe. Le reste de l'armement est totalement modulaire, noyé dans l'épaisseur des ailes. Missiles, bombes, canons et mitrailleuses peuvent y être montés en fonction des disponibilités et de la normalisation en vigueur. Des trappes permettent les éjections de projectiles dans toutes les directions : un missile noyé dans l'aile gauche peut donc être projeté vers la droite, " par dessous " le fuselage. Si l'engin peut théoriquement tirer dans toutes les directions, sa puissance de feu est au maxima dans un cône avant de 30° autour de son axe.

Électronique et systèmes informatiques

L'électronique est tout à fait standard. Elle utilise au maximum des composants " civils ", de consommation courante. II y a deux informatiques: la résidente (celle qui permet le fonctionnement de la machine), et la rapportée (celle contenue dans le baquet, et qui assume l'interface entre l'appareil et son pilote). Un PRAESODIUS peut ainsi accomplir une longue mission, piloté par un Zmirrion, revenir, et repartir aussitôt après avoir été ravitaillé, un humain aux commandes : il aura suffit de changer le baquet. Les PRAESODIUS respectent ainsi le principe de polyvalence cher aux Autorités Galactiques.

Véhicule auxiliaire

Lé seul " véhicule auxiliaire " de l'appareil est un siège (appelons cela ainsi) éjectable... L'abandon est décidé soit par le pilote, soit par les systèmes informatiques qui " réalisent " que le chasseur est perdu. L'éjection est alors immédiate : l'être voit ses appendices (bras, tentacules...) ramenés doucement mais fermement à lui, et baoummmm ! Le pilote peut supprimer cette fonction, à ses risques et périls. Le siège est équipé de rétrofusées couplées à deux calculateurs, qui sont capables de propulsée' l'ensemble vers une planète proche, si les paramètres de trajectoire et de vitesse ne sont pas trop pénalisants. L'entrée dans l'atmosphère est classique : freinage par mousse réfractaire, puis paraplane auto dimensionné en fonction de la densité de l'atmosphère, de la nature du gaz, etc. Tout l'ensemble fonctionne automatiquement en cas d'inconscience de l'être. Le siège dispose d'amples réserves de survie et d'un puissant émetteur.

Équipage

L'être qui s'installe aux commandes est un pilote talentueux, un technicien accompli aux nerfs d'acier qui n'a pas peur du noir ! Il a parfois fait modifier subtilement ses fonctions physiologiques pour une meilleure adaptation. Le pilote de chasse possède un farouche individualisme, paradoxalement lié à un esprit d'équipe sans faille, parce que l'utilisation de ces appareils est un travail de groupe.

Utilisation

Basés au sol ou sur un navire porteur, les PRAESODIUS sont utilisés en escadrilles classiques : quatre appareils sous le commandement d'un cinquième. Les missions sont alors de protection pure : patrouilles, interception de la chasse adverse, de missiles, attaque de gros navires. Ils peuvent constituer des binômes : paire d'appareils fonçant en rase-mottes, en vol atmosphérique, utilisant les accidents de terrain pour surgir sur un objectif au sol et disparaissant tout aussi vite, ou bien grimpant comme des flèches vers le ciel pour intercepter une cible. Plus rarement, à l'instar d'Arsenique et de Blanche, un chasseur solitaire part pour une mission très particulière, à haut risque, dans laquelle vitesse et discrétion priment la sécurité relative apportée par le nombre.

Sauf en combat tournoyant, toutes les opérations sont accomplies en coopération avec un contrôleur de vol, qui dispose des puissants détecteurs d'une base planétaire ou d'un navire de ligne. L'être brosse aux pilotes de chasse un tableau complet, clair et précis de la situation, signalant les appareils ennemis, anticipant leurs manœuvres, guidant les égarés et repérant les survivants.